mardi 24 janvier 2012

Le blogue est il mort ?


Il serait assez juste de dire que l’ère des technologies (et de ses applications) redonne au mot éphèmère tout son sens. Quelle est la durée de vie d’une application sur le web ? Est-ce que le blogue est voué à l’extinction ? Sera-t-il totalement remplacé par le micro bloguage à la Twitter ?
Est-ce devenu trop long à écrire un blogue ? Les générations montantes ont une capacité de concentration adaptée aux environnements non-linéaires et ils excellent dans les messages courts (les textos, les messages de 140 mots de tweeter). Ne demandez pas à des jeunes d’entre 18 et 30 ans d’entreprendre la lecture de Guerre et Paix de Tolstoi …! Tout doit être court et rapide. Tout doit être interconnecté, cliquable et on doit rebondir constamment d’un lien à un autre.


Sur le site FRENCHWEB.FR, des statistiques vont en ce sens mais pour la génération de 12 à 29 ans;
  • Parce que 50% des 12-17 ans américains ont délaissé l’utilisation du blog entre 2002 et 2006. Les 18-29 ans ne sont plus que 15 % à se déclarer blogueurs contre 24 % en 2007.
  • Parce que les audiences des sites de blogging constatent une baisse, à l’instar de Blogger, moins 2% en 2010.
  • Parce que l’intérêt des blogs tendrait à disparaître au profit des réseaux sociaux ou de sites de micro-blogging.
  • Parce qu’aujourd’hui, Twitter et Facebook constituent à eux deux près de 40 % de l’apport de trafic vers les blogs. Les géants du réseau social vont-ils manger l’audience de la blogosphère…?


Tandis que chez la génération des 30 ans et plus;
  • Parce que chez les plus de 30 ans, la part de blogueurs a augmenté : ils sont 11 % à bloguer en 2010 contre 7 % en 2007.
  • Parce que le blog est un outil complémentaire aux réseaux sociaux comme Twitter et Facebook. Les contenus ne sont pas traités dans la même forme. Les revenus générés par les blogs sont encore un enjeu.
  • Plus de 10 millions de VU en janvier 2010 sur Overblog, +40% en un an (Source Médiametrie/Netratings)
  • Parce qu’aujourd’hui, Twitter et Facebook constituent à eux deux près de 40 % de l’apport de trafic vers les blogs… Renversement de point de vue: Ce chiffre signifie-t-il une aubaine à exploiter pour la blogosphère…?


Cependant d’autres statistiques démontrent l’apport du blogue dans un contexte de marketing. Selon une étude de eMarketer, 43% des compagnies américaines utiliseront le blogue en 2012 pour rejoindre les consommateurs




Assisterons-nous, dans les prochaines années, à la disparition de cette forme/canal de communication que sont les blogues et les micro-blogues, bien malin l’expert qui saura le prédire. Une chose est certaine, le besoin de communiquer des humains sera toujours présent et d’une manière ou d’une autre il se manifestera sous une nouvelle forme. Que nous réserve donc le Web 3.0  ?

dimanche 22 janvier 2012

Le blogueur et le journaliste –même combat–?

À l’ère du 2.0, il est indéniable que la blogosphère a révolutionné le journalisme et/ou lui a insufflé une nouvelle approche d’écriture -participative-.

 
Le débat qui avait pris naissance au tout début de l’ère des blogues, à savoir si un blogueur était un vrai journaliste n’est plus vraiment d’actualité car aujourd’hui on se demande plutôt ce que les blogueurs ont apportés à la profession.
Ils ont en quelque sorte révolutionné l’approche à l’information



Le blogueur Benoît Raphael dresse une liste très intéressante des apports du blog au journalisme.
1.       La conversation
2.       L'info perfectible, ou l'info "work in progress"
3.       Le buzz
4.       L'info antéchronologique et pas hiérarchisée
5.       Le référencement
6.       L'info tremplin
7.       L'agrégation, la veille d'infos
8.       La liste 
9.       L'écriture à tiroirs
10.   Un ton nouveau
On remarquera que le contenu du blogue est très malléable tandis que l’article de journal est figé (une fois terminé).

Le célèbre blogueur français Loic Le Meur résume bien la différence entre un journal et un blogue; « Les médias traditionnels envoient des messages, les blogs démarrent des conversations ».

Dans les deux cas, il existe une relation à l’écriture mais le journaliste est, contrairement au blogueur, encadré par la vision –politique- du journal pour lequel il travaille. Il lui est difficile d’exprimer son point de vue sans qu’on lui rappelle qu’il doit suivre la ligne du parti. Le blogueur est libre d’exprimer son point de vue (dans la mesure ou il n’y a pas de libelle diffamatoire).

Il demeure clair qu’un blogue peut être utilisé comme point de ralliement pour une communauté et en ce sens, il met de l’avant tout cette culture participative que la blogosphère permet d’entretenir entre des milliers d’individus.