Dans la blogosphère
Que ce
soit un voyage spécial, l’attente d’un enfant, des recettes de famille ou n’importe
quelle autre passion… tout le monde peut désormais s’improviser spécialiste sur
n’importe quel sujet et relater ses expériences, ses découvertes, ses opinions
sur un blogue. Cette avancée technologique connait une évolution phénoménale
depuis les années 2000, grâce à l’avènement de nombreuses nouvelles techniques
dans le domaine de l’informatique dans les dernières années.
Le mot
blogue provient en fait de la combinaison des mots « web » et « log » et s’agit en
fait d’une sorte de journal personnel en ligne puisque son contenu est a la
totale disposition de son rédacteur, plus communément appelé blogueur.
Devant l’ampleur qu’a pris ce phénomène, les deux seules caractéristiques qui
conviennent désormais à tous les blogues de la planète est que c’est un site
web personnel où on peut poster des textes, des images, des sons et même des
vidéos qui sont publiés sous forme de billets ou d’articles classés par ordre «
antéchronologique », des plus récents aux plus anciens. De plus, sur la
majorité des blogues, il est possible pour les visiteurs de laisser leurs
commentaires, ce qui peut être très intéressant et donner lieu à des débats
enflammés, même s’il y a des limites aux bons côtés, comme le manque de
contrôle de l’information qui circule sur le web. Il y a de nombreux avantages
à l’éclosion des blogues dans notre société. En effet, il s’agit d’une
démocratisation incroyable de l’information, car tout le monde peut désormais
écrire et se faire lire par des milliers d’inconnus sans pourtant être renommé
dans ledit domaine d’activité. Les blogues peuvent être privés et nécessiter
des mots de passe afin de s’en servir comme forum où chacun peut donner son
opinion au sein d’une entreprise. Il est aussi possible de rendre un blogue
public et nos articles peuvent ainsi se répandre tout autour du web et rejoindre
un nombre très élevé de lecteurs aux quatre coins du globe. Il est désormais à
la portée de tous de devenir une sorte de célébrité aux yeux des lecteurs d’un
sujet qui nous intéresse et on peut ainsi connaître les opinions des autres sur
le sujet et sur nos propres opinions. Les blogues donnent lieu à des débats
enflammés sur des sujets aussi diversifiés que la mode, la cuisine, la politique,
les relations internationales, etc. Un blogue peut aussi être très utile pour démarrer
une entreprise, car il est moins coûteux et tout aussi pratique qu’un site internet.
On peut ainsi « poster » autant de photos, de vidéos et d’articles que l’on
veut, publier des articles à vendre ou écrire un petit historique de l’entreprise
et les raisons qui ont poussé sa création. Le tout sans avoir recours à des
graphistes ou des créateurs de site web.
Comme dans la photo ci-jointe qui
montre le blogue que deux jeunes créatrices de mode ont créé pour commencer à
faire connaître leur marque, « Garçonnette », dans leur entourage. Rien n’est
plus simple et accessible que la création d’un blogue qui peut devenir un
passe-temps agréable ou même un outil professionnel important où l’information
qu’on peut divulguer n’est jamais limitée, d’où cette immense popularité et la
propagation du phénomène en si peu de temps. Bref, un blogue est un excellent
moyen de se tenir informé, de discuter et de débattre sur une multitude de sujets
extrêmement variés et où chacun peut laisser ses commentaires.
Il est
d’ailleurs impossible de déterminer avec précision combien il existe de blogues
sur la planète. En 2005, certaines études tentèrent de proposer un chiffre relativement
précis, mais alors que Technorati en recense 14,2 millions et que Persus
Development obtient un nombre de 31,6 millions et que le Blog Herald propose
un total de 60 millions de blogues en établissant des statistiques par pays et par
continents, il est devenu évident que ce phénomène a pris trop d’ampleur et est
trop changeant pour pouvoir compter les blogues avec précision. Cela devient encore
pire lorsqu’on sait que de nombreux blogues s’ajoutent chaque jour à la blogosphère
et que, de l’autre côté, nombre d’entre eux sont aussi abandonnés chaque jour.
À la suite d’une autre étude sur Technorati qui déclarait en 2006 l’existence
de 50 millions de blogues, un chiffre pourtant très biaisé, selon Francis Pisani
: « Le chiffre, pourtant, est trompeur. Pour deux raisons au moins. La première
tient au fait que tous les blogues ne sont pas enregistrés. Le web est un animal
vivant, dynamique et tous les moteurs de recherche sont toujours en retard d’un
métro… ou deux. A cela il faut ajouter une sorte d’ignorance structurelle de ce
qui se passe dans les langues non romanes. C’est particulièrement grave dans le
cas du chinois qui ne tardera pas à devenir la langue la plus parlée sur le
web. La seconde source d’erreur tient au fait que tous les blogs enregistrés ne
sont pas actifs. Une évidence qu’on oublie trop souvent. »
Il y aussi
quelques côtés négatifs dont on doit tenir compte lorsqu’on souhaite évoquer le
sujet des blogues. En effet, il n’existe pas de « police de la blogosphère » qui
contrôlerait l’information divulguée dans les blogues, ce qui laisse place à quelques
sujets controversés. Par exemple, il y eut des blogues sur lesquels des élèves
du secondaire détruisaient la réputation de leurs enseignants, ce qui est une atteinte
à la personne et qui peut être extrêmement blessant. Deuxièmement, on peut
retrouver des menaces sur le web, ce qui devrait être puni par la loi, ce qui démontre
que nous sommes loin d’avoir le contrôle du web. Une autre grosse problématique
est la pornographie que les blogues rendent encore plus accessible sur la
blogosphère. À une époque révolue, il était relativement compliqué de trouver ce
genre de contenu alors que, maintenant, la pornographie est à la portée de quelques
clics seulement, ce qui a un effet néfaste à long terme sur la jeunesse
et sur cette image d’hyper sexualisation sans cesse grandissante dans la
société. Outre les effets que peuvent avoir les informations qui circulent, il
reste aussi à savoir si la « république autogérée des blogs résistera à son
évolution en conservant son identité originale, où si elle se diluera dans la normalisation…
»
Guillaume Narvic veut dire par là que de nombreux blogues sont aujourd’hui
repris dans les médias contre une rémunération, même si les billets des blogues
sont souvent protégés par la licence Creative Common, qui interdit
l’usage commercial, mais par la rediffusion libre. La blogosphère est donc en
constante évolution et il est dangereux de tomber dans la commercialisation des
billets qui enlèverait aux blogues tout leur charme. Bref, les blogues peuvent
avoir quelques points négatifs, mais il reste que c’est un outil actuel utile
dans de nombreux cas, autant au niveau personnel que professionnel. On peut
retrouver toute sorte d’information sur la blogosphère, ce qui fait des blogues
un phénomène en pleine expansion depuis sa création dans les années 2000.