mercredi 8 février 2012


Billet 8

Les réseaux sociaux : ouverture à une ère nouvelle ou risque pour l’individu?

Les technologies semblent dorénavant partout. Ne pas faire usage de ce nouvel avènement peut même être qualifié « de hors-norme ». Banalisée, l’arrivée de l’informatique dans nos vies est dorénavant quasiment obligatoire pour se sentir « dans le coup ». Les technologies, oui, mais également tout ce qu’elles entourent… En effet, désormais, tout s’informatise et l’utilisation quotidienne de la technologie se fait de plus en plus importante. Ainsi, avec l’arrivée d’objets technologiques divers tels les téléphones cellulaires, les nouveaux logiciels, les jeux vidéo, etc. Les technologies d’aujourd’hui sont de plus en plus larges et omniprésentes. De cette manière, de nouveaux phénomènes voient le jour. Par exemple, le blogue, c’est-à-dire une sorte de « journal web » servant à diffuser les pensées ou opinions d’une personne qu’on appelle « blogueur » par l’entremise de petits billets (notes), commence véritablement à occuper beaucoup d’espace dans le monde de l’informatique. On aussi retrouve les forums qui sont en fait des espaces de discussions sur le web qui ne sont pas simultané permettant donc de commenter un sujet ou de participer à une conversation sans pour autant agir en temps réel. Finalement, on retrouve un nouveau phénomène qui commence réellement à en intéresser plusieurs, mais qui tend surtout à occuper de plus en plus d’importance au sein de la vie de plusieurs personnes : les réseaux sociaux.

À ce propos, il est possible de se questionner sur les points positifs que cela peut amener dans nos vies, mais surtout, sur les contrariétés que cela comporte. En effet, les réseaux sociaux sont fréquemment matière de débats puisqu’ils soulèvent de nombreuses interrogations et que plusieurs opinions divergent sur le sujet. Attirants et fascinants, les réseaux sociaux réussissent chaque jour à charmer de nouveaux adeptes. Or, comment se fait-il que ces réseaux, existant seulement dans le monde virtuel, réussissent à séduire autant de gens, même ceux qui, à la base, ne se croyaient pas adeptes de la technologie? Nous tâcherons de voir les points pour et contre de cette nouvelle tendance qui s’est dessinée au fil du temps dans notre société moderne et technologique.

Nuisance à l’humanité?
Dans un premier temps, certaines personnes estiment que les réseaux sociaux sont une des grandes problématiques de notre société et qu’ils devraient disparaître. Ils clament leur inutilité affirmant que ces communautés virtuelles engendrent des risques profonds de désinformation ou d’atteinte à la vie privée. De cette manière, ils croient que ces réseaux sont de véritables invitations au viol de la vie privée de par les photos et les informations personnelles qui y sont diffusées et accessibles à tous. On pense également que cela pourrait avoir un impact potentiel important sur l’éducation, la culture et la société, dans la mesure où les applications web (jeux, vidéos ou capsules, divertissements, etc.) qui y sont présentées sont plutôt abrutissantes et n’offrent aucun apport culture ou informatif aux utilisateurs. Les adversaires de cette réalité présument qu’il y a un éparpillement d’informations, c’est-à-dire que trop de données y sont diffusées et se perdent dans la multitude d’autres qui y sont offertes. Selon eux, ils nous conduiraient même à l’isolement, nous éloignant de notre entourage; les abonnés préfèreraient rester seuls devant leurs écrans plutôt que de privilégier les véritables contacts humains. De cette façon, les opposants des réseaux sociaux défendent également l’argument disant qu’en les fréquentant, ces espaces virtuels nous font perdre du temps; temps que l’on pourrait sans doute investir beaucoup plus intelligemment dans autre chose de plus bénéfique et enrichissant. En terminant, les antagonistes de ces réseaux clament que les amitiés que l’on développe virtuellement sont sans fondement et ne sont pas viables dans la « vraie » vie. Bref, pour eux, les amis virtuels ne sont pas enrichissants puisqu’ils n’offrent pas de véritables apports émotifs.

Un apport à notre société?
Dans un autre ordre d’idées, les adeptes de cette nouvelle technologie croient qu’elle permet le divertissement d’une population bien souvent prise dans les tracas du quotidien. De plus, ils supposent que les réseaux sociaux permettent d’être à l’affût de ce qui se produit dans le monde, la société en général et que le monde de l’éducation y trouvera son compte,

Aussi, on clame ici que ces lieux permettent la création de communautés professionnelles, l’acquisition de connaissances globales sur des sujets qui nous intéressent, et la découverte de nouvelles amitiés (personnes partageant les mêmes passions que nous). Par exemple, dans le cas des sites comme MySpace, leur avis est tel que ce site permet de s’informer et d’y découvrir de nouveaux talents. Finalement, les adeptes de cette technologie pensent qu’elle rapproche les gens ayant les mêmes centres d’intérêt et facilite la pérennité des liens amicaux et familiaux. Une utilisation lucide et éclairée : le meilleur des deux mondes Pour ma part, je crois qu’il y a des points positifs et négatifs aux réseaux sociaux. J’estime me trouver en terrain neutre lorsque je pense à ces derniers. Adhérant moi-même à ce genre de communautés virtuelles et y possédant différents comptes, je suis convaincu qu’il importe d’y consentir en restant lucide dans les activités qu’on y effectue. De cette manière, j’adhère aux partisans des sites du genre de Facebook dans la mesure où je crois en effet qu’ils peuvent se révéler très pratiques puisqu’ils nous permettent de demeurer en contact avec des personnes qu’il nous serait autrement plus difficile de rejoindre. Par contre, je suis consciente que le vol d’identité et le viol de la vie privée sont des sphères qui coexistent avec ce phénomène. Je tâche donc de ne pas y diffuser d’informations trop intimes ou personnelles. Mes profils sont ainsi privés et je contrôle les informations et commentaires que j’y laisse afin qu’ils soient ludiques et sensés. En effet, je prête une attention particulière à tout ce que je dis puisqu’aujourd’hui, nous savons que les conversations sont « tracées », c’est-à-dire qu’elles sont disponibles à tout le monde et enregistrées dans les bases de données des producteurs de ces réseaux. Une phrase « de travers » peut se retourner contre nous, ou avoir de graves conséquences dans la vie de quelqu’un.

Par la suite, en ce qui a trait aux amitiés virtuelles, je crois qu’il faut être encore une fois très prudent. En effet, je vois plusieurs points négatifs à se créer une vie virtuelle composée d’amis qui n’existent que dans un écran d’ordinateur. Je crois qu’en situation de crise dans notre vie privée, nous risquons de trouver cela difficile de ne point pouvoir parler de nos émotions à autrui, et ce, de vive voix. À mon avis, une amitié virtuelle repose donc sur des bases plutôt faibles puisqu’étant fondé seulement sur le partage d’intérêts communs, ce type de relations interpersonnelles ne peut être assez solide, stable et destiné à durer. Personnellement, je suis convaincue que l’amitié nécessite non seulement le partage d’intérêts communs, d’expériences de vie commune, d’émotions, ainsi que bien souvent, de communication non verbale (visible dans la complicité qui se développe). Dès lors, il me semble évident qu’il nous faut rester vigilants par rapport aux risques que cela comporte de vivre seul avec comme meilleur copain notre écran d’ordinateur.

Je crois qu’il faut rester méfiant et ne pas accepter que ces réseaux sociaux révolutionnent l’idée que l’on se faisait des relations  humaines. Le sentiment d’appartenance à un groupe comme suivre les modes et les tendances sont des actions normales chez l’être humain. Je crois par contre qu’il nous faut rester sensibles à l’apport plus riche des véritables liens sociaux. Pour terminer, j’adopte une opinion partagée sur les réseaux sociaux. D’une part, j’y vois une très grande part d’utilités à y adhérer de manière lucide et éclairée, mais j’y perçois également les pertes de temps que cela peut créer et l’aspect irréel ou faussé de la réalité qui peut s’en dégager. Je crois qu’il faut s’assurer d’en faire bon usage et demeurer vigilants face au risque d’isolement; phénomène étrangement contraire au but premier recherché par ces réseaux qui, au départ, ne voulaient probablement pas nous rendre inaptes et intimidés à construire de vraies relations humaines. J’en conclus également qu’il nous faut faire attention aux informations personnelles que l’on y diffuse comme nous savons maintenant que la plupart de ces compagnies peuvent les utiliser à des fins commerciales sans notre consentement. Pour finir, cette nouvelle technologie rejoint autant de gens puisque le besoin d’appartenance est fondamental chez l’homme. En effet, se sentir « dans le coup », appartenir à un groupe, se sentir protéger, viser la reconnaissance et s’accomplir en tant qu’individu, demeurent les bases communes des humains d’hier ou d’aujourd’hui. Avec l’évolution des technologies modernes, il semble « normal » que de nouveaux phénomènes émergent et comportent leurs bons et de mauvais côtés… À nous d’en faire bon usage, ou non!

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