Billet 8
Les réseaux sociaux :
ouverture à une ère nouvelle ou risque pour l’individu?
Les technologies semblent dorénavant partout. Ne pas faire
usage de ce nouvel avènement peut même être qualifié « de hors-norme ».
Banalisée, l’arrivée de l’informatique dans nos vies est dorénavant quasiment
obligatoire pour se sentir « dans le coup ». Les technologies, oui, mais
également tout ce qu’elles entourent… En effet, désormais, tout s’informatise
et l’utilisation quotidienne de la technologie se fait de plus en plus
importante. Ainsi, avec l’arrivée d’objets technologiques divers tels les
téléphones cellulaires, les nouveaux logiciels, les jeux vidéo, etc. Les
technologies d’aujourd’hui sont de plus en plus larges et omniprésentes. De
cette manière, de nouveaux phénomènes voient le jour. Par exemple, le blogue,
c’est-à-dire une sorte de « journal web » servant à diffuser les pensées ou
opinions d’une personne qu’on appelle « blogueur » par l’entremise de petits
billets (notes), commence véritablement à occuper beaucoup d’espace dans le
monde de l’informatique. On aussi retrouve les forums qui sont en fait des espaces
de discussions sur le web qui ne sont pas simultané permettant donc de commenter
un sujet ou de participer à une conversation sans pour autant agir en temps réel.
Finalement, on retrouve un nouveau phénomène qui commence réellement à en intéresser
plusieurs, mais qui tend surtout à occuper de plus en plus d’importance au sein
de la vie de plusieurs personnes : les réseaux sociaux.
À ce propos, il est possible de se questionner sur les
points positifs que cela peut amener dans nos vies, mais surtout, sur les
contrariétés que cela comporte. En effet, les réseaux sociaux sont fréquemment
matière de débats puisqu’ils soulèvent de nombreuses interrogations et que
plusieurs opinions divergent sur le sujet. Attirants et fascinants, les réseaux
sociaux réussissent chaque jour à charmer de nouveaux adeptes. Or, comment se
fait-il que ces réseaux, existant seulement dans le monde virtuel, réussissent
à séduire autant de gens, même ceux qui, à la base, ne se croyaient pas adeptes
de la technologie? Nous tâcherons de voir les points pour et contre de cette nouvelle
tendance qui s’est dessinée au fil du temps dans notre société moderne et
technologique.
Nuisance à
l’humanité?
Dans un premier temps, certaines personnes estiment que les
réseaux sociaux sont une des grandes problématiques de notre société et qu’ils
devraient disparaître. Ils clament leur inutilité affirmant que ces communautés
virtuelles engendrent des risques profonds de désinformation ou d’atteinte
à la vie privée. De cette manière, ils croient que ces réseaux sont de
véritables invitations au viol de la vie privée de par les photos et les
informations personnelles qui y sont diffusées et accessibles à tous. On pense
également que cela pourrait avoir un impact potentiel important sur
l’éducation, la culture et la société, dans la mesure où les applications web
(jeux, vidéos ou capsules, divertissements, etc.) qui y sont présentées sont
plutôt abrutissantes et n’offrent aucun apport culture ou informatif aux
utilisateurs. Les adversaires de cette réalité présument qu’il y a un
éparpillement d’informations, c’est-à-dire que trop de données y sont diffusées
et se perdent dans la multitude d’autres qui y sont offertes. Selon eux, ils
nous conduiraient même à l’isolement, nous éloignant de notre entourage; les
abonnés préfèreraient rester seuls devant leurs écrans plutôt que de
privilégier les véritables contacts humains. De cette façon, les opposants des
réseaux sociaux défendent également l’argument disant qu’en les fréquentant,
ces espaces virtuels nous font perdre du temps; temps que l’on pourrait sans
doute investir beaucoup plus intelligemment dans autre chose de plus bénéfique
et enrichissant. En terminant, les antagonistes de ces réseaux clament que les
amitiés que l’on développe virtuellement sont sans fondement et ne sont pas
viables dans la « vraie » vie. Bref, pour eux, les amis virtuels ne sont pas
enrichissants puisqu’ils n’offrent pas de véritables apports émotifs.
Un apport à notre
société?
Dans un autre ordre d’idées, les adeptes de cette nouvelle
technologie croient qu’elle permet le divertissement d’une population bien
souvent prise dans les tracas du quotidien. De plus, ils supposent que les réseaux
sociaux permettent d’être à l’affût de ce qui se produit dans le monde, la
société en général et que le
monde de l’éducation y trouvera son compte,
Aussi, on clame ici que ces lieux permettent la création de
communautés professionnelles, l’acquisition de connaissances globales sur des
sujets qui nous intéressent, et la découverte de nouvelles amitiés (personnes
partageant les mêmes passions que nous). Par exemple, dans le cas des sites
comme MySpace, leur avis est tel que ce site permet de s’informer et d’y
découvrir de nouveaux talents. Finalement, les adeptes de cette technologie
pensent qu’elle rapproche les gens ayant les mêmes centres d’intérêt et
facilite la pérennité des liens amicaux et familiaux. Une utilisation lucide et
éclairée : le meilleur des deux mondes Pour ma part, je crois qu’il y a des
points positifs et négatifs aux réseaux sociaux. J’estime me trouver en terrain
neutre lorsque je pense à ces derniers. Adhérant moi-même à ce genre de
communautés virtuelles et y possédant différents comptes, je suis convaincu
qu’il importe d’y consentir en restant lucide dans les activités qu’on y
effectue. De cette manière, j’adhère aux partisans des sites du genre de
Facebook dans la mesure où je crois en effet qu’ils peuvent se révéler très
pratiques puisqu’ils nous permettent de demeurer en contact avec des personnes
qu’il nous serait autrement plus difficile de rejoindre. Par contre, je suis consciente
que le vol d’identité et le viol de la vie privée sont des sphères qui
coexistent avec ce phénomène. Je tâche donc de ne pas y diffuser d’informations
trop intimes ou personnelles. Mes profils sont ainsi privés et je contrôle les
informations et commentaires que j’y laisse afin qu’ils soient ludiques et
sensés. En effet, je prête une attention particulière à tout ce que je dis puisqu’aujourd’hui,
nous savons que les conversations sont « tracées », c’est-à-dire qu’elles sont disponibles
à tout le monde et enregistrées dans les bases de données des producteurs de
ces réseaux. Une phrase « de travers » peut se retourner contre nous, ou avoir
de graves conséquences dans la vie de quelqu’un.
Par la suite, en ce qui a trait aux amitiés virtuelles, je
crois qu’il faut être encore une fois très prudent. En effet, je vois plusieurs
points négatifs à se créer une vie virtuelle composée d’amis qui n’existent que
dans un écran d’ordinateur. Je crois qu’en situation de crise dans notre vie
privée, nous risquons de trouver cela difficile de ne point pouvoir parler de
nos émotions à autrui, et ce, de vive voix. À mon avis, une amitié virtuelle
repose donc sur des bases plutôt faibles puisqu’étant fondé seulement sur le
partage d’intérêts communs, ce type de relations interpersonnelles ne peut être
assez solide, stable et destiné à durer. Personnellement, je suis convaincue
que l’amitié nécessite non seulement le partage d’intérêts communs,
d’expériences de vie commune, d’émotions, ainsi que bien souvent, de
communication non verbale (visible dans la complicité qui se développe). Dès
lors, il me semble évident qu’il nous faut rester vigilants par rapport aux
risques que cela comporte de vivre seul avec comme meilleur copain notre écran
d’ordinateur.
Je crois qu’il faut rester méfiant et ne pas accepter que ces
réseaux sociaux révolutionnent l’idée que l’on se faisait des relations humaines. Le sentiment d’appartenance à un
groupe comme suivre les modes et les tendances sont des actions normales chez
l’être humain. Je crois par contre qu’il nous faut rester sensibles à l’apport
plus riche des véritables liens sociaux. Pour terminer, j’adopte une opinion
partagée sur les réseaux sociaux. D’une part, j’y vois une très grande part
d’utilités à y adhérer de manière lucide et éclairée, mais j’y perçois
également les pertes de temps que cela peut créer et l’aspect irréel ou faussé
de la réalité qui peut s’en dégager. Je crois qu’il faut s’assurer d’en faire
bon usage et demeurer vigilants face au risque d’isolement; phénomène
étrangement contraire au but premier recherché par ces réseaux qui, au départ,
ne voulaient probablement pas nous rendre inaptes et intimidés à construire de
vraies relations humaines. J’en conclus également qu’il nous faut faire
attention aux informations personnelles que l’on y diffuse comme nous savons
maintenant que la plupart de ces compagnies peuvent les utiliser à des fins
commerciales sans notre consentement. Pour finir, cette nouvelle technologie
rejoint autant de gens puisque le besoin d’appartenance est fondamental chez
l’homme. En effet, se sentir « dans le coup », appartenir à un groupe, se
sentir protéger, viser la reconnaissance et s’accomplir en tant qu’individu,
demeurent les bases communes des humains d’hier ou d’aujourd’hui. Avec l’évolution
des technologies modernes, il semble « normal » que de nouveaux phénomènes émergent
et comportent leurs bons et de mauvais côtés… À nous d’en faire bon usage, ou
non!
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